Vase à libation rituelle Colima sous la forme d’un coati à patine rouge sombre et noire. A l’image des autres céramiques Colima représentant l’animal, ce coati possède un ventre très arrondi, de courtes pattes et les oreilles dressées. La queue, matérialisée par un goulot évasé, lui confère un aspect très stylisé, renforcé par sa gueule conique et des yeux en forme de boutons. Il possède enfin diverses tâches noires de cuisson ou d’accumulation éparses de manganèse qui lui procure une intéressante patine rouge sombre et brun propre au style de céramique Colima distinctif appelé « rojo bruñido » ou rouge bruni.
Tout comme les nombreux chiens Colima, les plus rares représentations de coatis proviennent de tombes à puits qui furent régulièrement pillés dans les états de l’ouest du Mexique (Jalisco, Nayarit et Colima). Le coati était considéré comme un auxiliaire chamanique de par sa faculté à évoluer dans différents habitats. Intermédiaires privilégiés entre les dieux, les ancêtres et les hommes, les chamans Colima étaient dotés de pouvoirs surnaturels grâce auxquels ils avaient la faculté de changer de forme (transmutation). Entretenant d’étroites relations avec les auxiliaires animaux, ces derniers leur permettaient de voyager dans les différents niveaux du cosmos afin de trouver la raison d’un événement inhabituel, la source d’un déséquilibre ou d’un mal touchant le groupe ou un seul individu. Le coati Mundi ou Coati est aujourd’hui l’un des principaux symboles de la céramique Colima reconnue pour la délicatesse des courbes arrondies au ton rouge bruni si particulier. Les modèles humains étant plus complexes, le style de céramique Colima est donc particulièrement connu pour la représentation d’un large éventail de chiens gras qu’ils consommaient mais aussi de nombreux autres types d’animaux tels que les coatis, oiseaux, poissons, crabes ou autres tortues ! Un test de thermoluminescence effectué par le très sérieux laboratoire d’analyse CIRAM datant cette œuvre à plus de 2000 ± 300 ans (époque Colima) sera remis à l’acquéreur. Œuvre également accompagnée des certificats d’authenticité de la galerie.